VOTATIONS SUR LES ETRANGERS ET L'ASILE


L'un des sujets qui a plus fréquemment nourri les esprits, les journaux et les discussions en Suisse ces derniers mois, c'était les votations qui ont eu lieu hier. A la carte: le durcissement de la loi sur l'immigration en Suisse. Comme prévu, la révision de la loi sur les étrangers et de celle sur les réquerants d'asile a été largement acceptée. Défendue par différents partisans (un mélange de Droite, Centre et même quelques-uns de Gauche), elle sera mise en oeuvre à partir de l'année prochaine. On va donc favoriser une immigration dite "européenne qualifiée" et une certaine fermeture des portes à "l'immigration extra-européenne non qualifiée". La victoire de la Droite a tout de suite été louée et fetée. Le sentiment dans les centres d'accueil de réquerants d'asile était l'opposé.

Moi, je sais qu'il est clair qu'un si petit pays ne peut pas accueillir tout le monde. Mais je ne trouve pas non plus que cette révision comme elle est prônée va résoudre tous les problèmes auxquels il fait face depuis des années. On dit qu'il faut arrêter les abus de la part de tant des réquerants "pas tout à fait en danger". Néanmoins, d'autres solutions devaient être envisagées: le durcissement d'une loi qui est déjà reconnue comme étant l'une des plus strictes en Europe n'est probablement pas la meilleure voie. Je crois plutôt que les abus persisteront, sauf qu'ils seront exercé par l'autre côté, par ceux qui seront en charge d'octroyer (ou non) le tant voulu asile.

Après tout ça, on accompagnera la suite des événements et ses résultats. Je crois que ça ne prendra pas vraiment trop longtemps jusqu'à ce que les autorités s'en rendent compte qu'elle aura désespérément besoin de la main d'oeuvre non-qualifiée extra-européenne qu'elle aura chassée de ce pays. Bravo, Blocher.